LA GRANDE GUERRE

( Le saint patron Lebel, l'économe de la cartouche... )

:::  CHANSONS  :::

A FLEUR D'ÉPHÉMÈRE

 Auteur/Compositeur : Yannick - Arrangements : Pascale


Le premier c'est Aimé, celui qui est toujours devant.
C'est une gueule Aimé, un enfant de paysans.
Il faut le voir Aimé, ce colosse au cœur de géant.
Au plus fort de la bataille, la force à fleur de cran.

Et si cette guerre il la fait sienne,
pour ses frères de feu, frères de peine.
Peut-être par nécessité suicidaire,
de vouloir s'offrir ces amitiés éphémères.

Le second c'est Emile, l'as du coup qui touche.
Le saint patron Lebel, l'économe de la cartouche.
Il faut le voir Emile, l'œil fixe, l'air impassible.
Froid comme cet hiver, adroit à fleur de cible.

Et si cette guerre il la fait sienne,
pour ses frères de feu, frères de peine.
Peut-être par nécessité suicidaire,
de vouloir s'offrir ces amitiés éphémères.

Le troisième c'est p'tit Louis, lui, c'est la belle strophe.
C'est des propos précieux, c'est notre philosophe,
Il faut l'entendre petit Louis, quand il dit au revoir.
A nos frères de misère, le ton à fleur d'espoir.

Et si cette guerre il la fait sienne,
pour ses frères de feu, frères de peine.
Peut-être par nécessité suicidaire,
de vouloir s'offrir ces amitiés éphémères.

Le suivant c'est Marcel, le génie de la rigole.
C'est l'ingénieur en chef, le roi de la bricole.
Il faut le voir Marcel, changer notre quotidien.
Avec de l'ordinaire, des bouts à fleur de rien.

Et si cette guerre il la fait sienne,
pour ses frères de feu, frères de peine.
Peut-être par nécessité suicidaire,
de vouloir s'offrir ces amitiés éphémères.

Le prochain c'est Victor, la relève du matin.
A vingt ans c'est le môme, il est frêle le gamin.
Il faut le voir Victor dans ces beaux habits tout bleu.
Beau comme le sou neuf, la peur à fleur des yeux.

Et si cette guerre il la fait sienne,
pour ses frères de feu, frères de peine.
Peut-être par nécessité suicidaire,
de vouloir s'offrir ces amitiés éphémères.

Puis il y a les autres, tous ces noms sur la pierre.
A la gloire de novembre, de ces fils ordinaires.
Devoir faire face au vent, sur nos places populaires.
C'est écouter conter, leurs histoires éphémères.
  
Cette mémoire, quelle soit tienne.
Pour des siècles heureux, sans haine.
Pour quelle nous soit hérédité séculaire.
Pour ne plus souffrire d'amitiés éphémères.

  

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